Drame d’Eperlecques : La thèse accidentelle maintenue par le procureur

Publié : 6 juillet 2022 à 6h49 par Claire Cortyl

Crédit image: La Voix du Nord
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Le procureur a requis 2 et 3 ans de prison ferme (et du sursis). La décision a été mise en délibéré.

Le procureur a requis 5 ans de prison dont 3 avec sursis et 3 ans de prison dont 2 avec sursis requis à l’encontre des deux hommes, jugés pour avoir percuté les frères Vandaele, après une course poursuite entre Saint-Omer et Eperlecques, le 28 avril 2013 à bleue maison.

Ce jour-là, les deux frères, Damien et Romain, 24 et 21 ans ont consommé de l’alcool. Ils sont appelés à la rescousse par Jérémy, un voisin, qui est lancé dans une course poursuite avec les deux véhicules des prévenus. Leur copain a un vieux conflit avec David Matteo, pour une vente de voiture qui s’est mal passée, huit ans auparavant.

Les frères, appelés à la rescousse et rejoints par leur ami sortent le long de la route, armés de barres de fer et de pelles, pour en découdre. Ils se trouvent à une intersection, à environ un mètre sur la chaussée, lorsqu’ils sont percutés à vive allure. La première voiture, conduite par David Matteo les frôle. La seconde, conduite celle-ci par Hüseyin Topkaya les percute. Aujourd’hui jugé pour homicide involontaire, lui non plus n’est pas directement impliqué dans la bisbille, mais ses amis avaient besoin de son véhicule.

Les prévenus prennent alors la fuite. Tous deux assurent n’avoir pas vu que des personnes avaient été percutées. Ce n’est que plus tard qu’ils se sont rendus au commissariat.  L’expert, lui, assure que les conducteurs, qui arrivaient à vive allure n’ont pas pu les voir. Pourtant, l’expert assure que le choc a été violent. Que les prévenus ont dû entendre le bruit, qui correspond à un bruit d’explosion.

En revanche, come l'explique notre consoeur de La Voix du Nord, l’expert s’accorde également à dire que les conducteurs n’ont pas pu voir les deux frères, avant le choc. Les victimes « se trouvaient au moment de l’impact à un mètre du bord de la chaussée ». Lancée dans une course-poursuite, la voiture les a percutés à 76 km/h et le conducteur ne les aurait aperçus que deux secondes avant l’impact. La défense rappelle que la haie empêchait la visibilité et le temps de réaction était trop court pour agir : « Il voit les piétons à 30 mètres de l’impact, à 76 km/h », rappelle la défense.

La décision a été mise en délibéré.

Le procureur a aussi requis 18 et 22 mois de prison avec sursis à l’encontre des témoins et passagers des véhicules, jugés pour non-assistance à personne en danger.



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